Le livret a été écrit parallèlement à la partition musicale, dans le même élan. La narration passe ainsi de la voix aux instruments, la musique prolongeant parfois le sens des mots, ces derniers ponctuant à leur tour les phrases musicales.
Dramaturgie
Dans un passé pas si lointain, il faisait toujours beau. Le Vent apportait joie et soleil, chassant avec fougue les nuages. Il est aujourd’hui triste et gris, laissant le temps lui ressembler et la pluie tomber sans discontinuer ; il a perdu la trace de son ami Peter, ce personnage qui lui apportait tant de bonheur.
Il le cherche depuis plusieurs années, en fait depuis un fameux voyage durant lequel il se passa ma foi bien des choses. Peut-être est-ce à ce moment-là que quelque chose est arrivé. Il faut absolument se rappeler, revivre ces derniers instants…
Mais le Vent est vieux et essoufflé, il a besoin d’un élan de jeunesse et donc des enfants présents ou à l'écoute . Peut-être arriveront-ils ensemble à reconstituer le dernier voyage et ainsi à comprendre comment et à quel moment Peter a disparu…
Les différents tableaux s’enchaînent grâce au public qui, en frottant dans ses mains, permet au Vent de retrouver progressivement ses souvenirs. Plein de personnages et d’aventures défilent, à chaque nouvel épisode réapparaît l’intrigue. Mais Peter est toujours là. Il doit faire face à quelques situations difficiles, certes, mais il s’en sort plutôt bien.
Au dernier tableau, Peter dit qu’il ne veut pas grandir, devenir adulte, aller travailler. Il veut rester un enfant, il veut rester libre…
Le Vent réalise alors que c’est simplement lui qui a cessé de rêver, trop préoccupé par la « vraie vie ». Il a laissé s’endormir la part d’enfant qui est en lui et ne peut donc plus rien voir d’irréel.
Heureusement, grâce à l’aide des enfants, il pourra retrouver le chemin des rêves, du Pays Imaginaire et donc de Peter qui n’a en fait jamais cessé d’existé…