Les illustrations
Tout commence par quelques mots sur un coin de table :
- Un conte musical à mettre en image
- Un livre destiné aux enfants... mais pas que...
- Ouvrir un espace de rêve
- Jouer sur le présent, le passé, le souvenir
Yves Juillerat a tout d'abord choisi la technique qui donnera la tonalité générale du livre. Il s'agit ici du lavis.
Le lavis consiste à n'utiliser qu'une
seule couleur (dans ce cas un bâton
d'encre de Chine) qui sera diluée pour
obtenir différents degrés d'intensités.
Le dessin est ensuite scanné afin de
pouvoir être traité à l'ordinateur. Les
valeurs de noirs peuvent ainsi être améliorées, la matière et le grain du papier révélés.
En ce qui concerne les textes, le livre ne comprend que des extraits du livret. En évitant que le volume de texte alourdisse la mise en page, l'espace disponible permet dès lors d'intégrer des extraits de partitions des principaux thèmes musicaux. Cela permet de faire jouer la typographie et les portées de notes de façon assez originale, tout en donnant un aperçu global et cohérent de l'histoire. Le fait d'inscrire les notes et l'instrument qui les joue, sans même que l'on soit en train d'écouter le disque, nous amène déjà subtilement une musique à l'oreille et nous permet de faire le lien avec les plages du disque.
Autre originalité de cette réalisation, l'utilisation d'une encre thermosensible!
Dans l'histoire, le Vent retrouve ses souvenirs en demandant l'aide des enfants: "Frottez, frottez, que la mémoire me revienne!"
Par similitude, les surfaces noires d'encre magique, si on les frotte ou qu'on leur apporte de la chaleur, laissent apparaître des zones colorées. Les souvenirs sont ainsi révélés de manière visuelle et ludique..