La composition musicale
Tout d'abord, il y eut l'envie d'écrire pour des instruments acoustiques, réels, ne nécessitant pas d'amplification. Etre dans le réel pour mieux raconter l'irréel, mais aussi pour donner à l'auditeur, particulièrement s'il s'agit d'un enfant, des repaires clairs et authentiques. La vibration et le timbre produits par un instrument sont les premiers vecteurs d'émotions. Puis seulement viennent le rythme, la mélodie, l'harmonie.
Ensuite, il y eut la volonté de travailler avec certaines personnes, des gens aux talents multiples dont celui de savoir rêver, de savoir oublier celui que l'on est pour s'abandonner à celui que l'on fut.
narration : Pierre-Alain Clerc
chant : Solam
violon : Lionel Zürcher
hautbois : Manuel Gerber
clarinette : Jean-Samuel Racine
contrebasse : Olivier Nussbaum
percussions : Alain Tissot
Le maître de cérémonie est le Vent (voix narratrice et confidente pour le présent, musicalisée et "dans l'action" pour le passé), spectateur-acteur privilégié pour nous guider sur les pas de Monsieur Barrie. La fonction de la voix narrative peut se rapprocher de ce que nous voyons lors des récitatifs d’opéra traditionnels. C’est là que l’histoire se recadre, rebondit, évolue.
La percussion, sorte de tambour parlant (Parlambour), se situe principalement en soutien de cette voix, sorte d’écho ou de surlignage du texte raconté.
Puis la trame se déroule, les instruments racontent à leur tour, par les mélodies ou par les climats qu'ils proposent; la voix se veut dès lors plus intégrée, linéaire, horizontale.
Des thèmes éponymes (thème de Peter Pan, thème du Crocodile-tic-tac,..) donnent le contrepoids, l’occasion de « souffler» un peu.
La formation est donc un petit orchestre “de chambre” et propose une musique illustrative en quinze tableaux basés sur les trente sept chapitres de l’oeuvre de référence. L’improvisation, minoritaire, trouve sa place aux côtés d’une écriture précise et arrangée.